Ystari GamesYstari Games est pour moi l'éditeur qui marque le plus ce salon d'Essen 2005. En 2004, Cyril Demaegd crée le jeu Ys et décide de l'éditer lui-même en créant la maison d'édition mono-jeu Ystari Games. Cyril présente son jeu dans un coin du salon d'Essen et rencontre un succès énorme. En un seul jeu, Cyril parvient à attirer les projecteurs de tous les amateurs de jeux qui attendent la deuxième production d'Ystari Games avec impatience. Un an plus tard, c'est chose faite. Ystari Games propose son deuxième jeu "Caylus", signé par William Attia, mis au point dans les derniers détails en compagnie de Cyril, et illustré par le frère de Cyril, Arnaud, qui avait déjà réalisé les illustrations d'Ys. La présentation de "Caylus" est un succès qui comble de bonheur l'auteur, l'éditeur, mais aussi de tous les joueurs qui attendaient Ystari Games avec impatience. "Caylus" est ce que l'on peut appeler un gros jeu, aux règles élaborées à expliquer, mais qui se joue de manière fluide car chaque règle est logique, et rappelée sur tous les éléments du jeu par une symbolique très logique, un exemple de réalisation ergonomique parfaite dont les éditeurs devraient prendre de la graine. Le jeu se joue de 2 à 5 joueurs avec un bonheur égal, pour une durée variant de 1h à 2h30 selon le nombre de joueurs. Dans "Caylus", vous êtes un maître d'œuvre appelé par le roi Philippe Le Bel pour construire un château. Aussitôt, tout un village se crée autour du château, au départ très rudimentaire, mais qui se développe progressivement au cours du jeu, grâce aux joueurs maîtres d'œuvres à la recherche de ressources pour construire le château et agrandir le village de nouveaux bâtiments qui produisent encore plus de ressources et ainsi de suite... Le but est d'être le bâtisseur le plus productif pour gagner des points de prestige et attirer les faveurs du roi, qui vous aidera alors généreusement dans la réalisation de vos objectifs. La réalisation est exceptionnelle, j'abuse des superlatifs, mais je pense que Caylus le mérite: le plateau est de toute beauté et d'une grande lisibilité (voir mes commentaires sur les aides symboliques), les tuiles des bâtiments sont aussi très lisibles et rappellent tous les éléments importants (les ressources nécessaires pour construire le bâtiment, le bénéfice de la construction, les ressources et l'argent que le bâtiment rapporte). Il y a une pléthore de matériel (pratiquement 300 pièces de jeu) en regard du prix. Vous l'aurez compris, "Caylus" est mon gros coup de cœur du salon d'Essen 2005.
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