Siam
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Les éléphants et les rhinocéros s’affrontent dans une lutte sans merci. Les animaux se déplacent sur le plateau et poussent des montagnes selon des règles de rapport de force bien précises. Le but est d’être le premier joueur qui sort une montagne du plateau. Siam ressemble à une version à la fois épurée et subtile du célèbre Abalone.
Un jeu de Didier Dhorbait,
illustré par Arnaud Demaegd,
édité par Ferti (2005)
 | As d'Or Jeu de l'Année
Finaliste (2007) |
| Prix de Saint-Herblain
Prix du Public (2007) |
| Disponibilité: | Plus disponible à la vente |
Un aperçu général du plateau et du matériel de jeu.
Nous avons découvert le jeu Siam au salon d'Essen 2005, attirés tout d'abord par sa présentation exceptionnelle (voir la photo ci-dessus, prise lors du salon). Les deux parties de test sur place nous ont séduites et nous l'avons ramené illico à la maison.
Siam est un jeu que l'on pourrait d'abord prendre (à tort) comme un "petit jeu". Il suffit d'une ou deux parties pour comprendre que quelque chose de fort se cache derrière la mécanique toute simple. L'esthétique, la simplicité et la rapidité des parties aidant, une partie en appelle une autre et je suis rapidement devenu accro de Siam.
Siam est l'exemple parfait de jeu pour ceux qui veulent découvrir ou muscler leur capacité stratégique sans devoir pour autant pratiquer un jeu "mastodonte".
En le présentant en animation, nous avons remarqué qu'il peut plaire autant aux adultes qu'à des jeunes enfants. Eh oui, les enfants ne rêvent pas que de Pokemons ou de "Shoot'em Up". Ils peuvent aussi s'émouvoir de la subtilité d'un jeu de stratégie. Nous avons beaucoup d'exemples d'enfants qui adorent GIPF, par exemple, et maintenant aussi de Siam.
Petite aparté pour ceux qui voudraient devenir des "pros" de Siam: Le principe de poussée et de rapport de force rappelle en partie "Abalone". Je pense d'ailleurs que, tout comme "Abalone", Siam ne pourrait entrer en compétition qu'à la condition de limiter le temps de réflexion. En temps de réflexion illimité et avec des joueurs très expérimentés, je crains qu'une partie de Siam pourrait ne jamais se terminer.
Les raisons d'aimer
- La première raison d'aimer est esthétique: les éléphants, rhinocéros et montagnes sculptés finement, glissant de manière feutrée sur le plateau en bois. La sensation tactile est jouissive.
- La grande subtilité du jeu se cache derrière une règle simple. Un strict minimum de 3 demi-coups d'anticipation est nécessaire. Mais la pratique aidant, on anticipe 5 à 6 demi-coups (en tout cas, c'est là que j'en suis, il y a sans doute moyen d'aller plus loin encore). Les premières parties de découvertes sont donc tactiques mais peuvent devenir de plus en plus stratégiques avec la pratique (comme le serait la découverte d'un jeu de Dames ou d'Echecs).
- En conséquence, la richesse et donc la durée de vie du jeu.
- Un excellent jeu d'initiation à la stratégie pour les enfants, comme le serait aussi la découverte des Dames ou des Echecs.
- Le prix raisonnable en regard de la qualité exceptionnelle du matériel.
On pourra reprocher
- Dommage que l'espace de rangement des figurines soit en polystyrène expansé qui s'émiette dans la boîte. J'aurais plutôt préféré de la mousse. L'idée des concepteurs est probablement qu'une fois déballé, le jeu ne retourne pas dans la boîte.
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Très riche, mais nécessite beaucoup d'investissement en temps pour en retirer les fruits.
Nombre de parties: beaucoup de parties jouées (plus de 5)
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