Pix
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photo: Gameworks
Pix est un jeu de dessin... avec des pixels! Que vous sachiez dessiner ou pas, ici, ce qui compte, c'est de faire passer les idées avec des petits carrés noirs et rouges. Et le plus surprenant, c'est que ça marche!
Un jeu de David Franck, Laurent Escoffier,
édité par Gameworks (2012)
 | Les 3 Lys
Finaliste "Grand Public" (2012) |
| Swiss Gamers Award
Jeu de l'année (2012) |
| Disponibilité: | Plus disponible à la vente |
Originalité: la règle du jeu de Pix est écrite tout autour de la boîte en écriture pixel!
Vous l'avez certainement deviné: Pix est un jeu de dessins (de la famille du Pictionnary), mais à base de pixels, ces petits points qui forment la matrice de nos écrans télés et autres smartphones. Pix pour Pictionnary, pixels, mais aussi "pics" en anglais (traduisez simplement par "images"), on n'aurait clairement pas pu trouver mieux comme nom.
Moi qui ne suis pas très friand des jeux de dessins, j'ai été conquis par Pix, et voici pourquoi...
Le principe du jeu - Chaque joueur reçoit un petit tableau magnétique, un stock de pixels noirs, un seul pixel rouge et un petit "v" rouge.
Chacun joue pour soi, mais au début de chaque tour on regroupe les joueurs en équipes de 2 ou 3. Les équipes changent à chaque tour.
Chaque équipe pioche une carte et les joueurs de l'équipe découvrent, sur cette carte, le mot à dessiner. Chaque joueur devra réaliser son propre dessin pour ce mot, secrètement, sur son tableau magnétique. Tous les joueurs de l'équipe dessinent donc le même mot, en compétition par rapport au temps et au nombre de pixels utilisés.
On passe ensuite aux révélations des dessins. Dans chaque équipe, c'est le joueur qui a utilisé le moins de pixels qui révèle son dessin le premier. Si un joueur (d'une autre équipe) devine le bon mot, on récompense celui qui a trouvé le mot et le dessinateur. Et tant pis pour le reste de l'équipe!
Si personne n'a trouvé le mot, alors le joueur suivant dans l'équipe révèle son dessin. Potentiellement, les autres joueurs trouveront le mot, puisque c'est le deuxième dessin qu'ils voient pour le même mot.
Si personne n'a toujours trouvé le mot, alors l'équipe doit donner un indice indiqué sur la carte. Cette fois, si un adversaire trouve le bon mot, il sera le seul récompensé, puisque les dessinateurs ne sont pas parvenus à faire deviner leur dessin.
Le pixel rouge est souvent utile, mais il compte pour 2 quand on compte le nombre de pixels. Le petit "v" est encore plus utile, en tant que flèche ou d'élément de dessin (une bouche, un nez, un bec, un chapeau etc.), mais il compte pour 4.
L'ambiance du jeu - Quand on aperçoit Pix pour la première fois, ce sont souvent les plus "geeks" qui se sentent à l'aise. "Les pixels, je connais bien ça!", disent-ils, en se rappelant des vieux jeux vidéo où les personnages et les monstres se dessinaient sur quelques pixels. Les autres sont plus décontenancés, se demandant comment dessiner proprement avec des carrés aussi grossiers.
Dans la pratique, les différences s'estompent complètement. Moi, le plus geek de la bande, je n'étais pas avantagé par rapport à Carine qui fonctionnait plus à l'intuition et voyait souvent juste sur les dessins des autres joueurs.
La compétition par nombre de pixels est ingénieuse, parce qu'elle tue l'idée qu'il faut dessiner mieux que les autres, au profit d'une compétition où il faut aller à l'essentiel de l'objet à dessiner. Mais ça ne marche pas toujours pour certains mots compliqués. Donc, vous pouvez prendre un chemin plus stratégique: vous pouvez miser sur l'incapacité de votre adversaire à synthétiser le mot en quelques pixels, et faire vous-même un dessin plus détaillé pour avoir une chance de marquer des points en deuxième ligne.
Tout ça donne à Pix une ambiance plus riche et originale que la plupart des autres jeux de dessin.
Les raisons d'aimer
- Une finition impeccable en graphisme et en matériel, comme toujours avec Gameworks
- Une présentation du jeu originale avec une règle écrite en "pixels" et des exemples plein la boîte
- Une mécanique de jeu simple et originale
- Des tours de jeu à configuration variable avec les équipes qui changent
On pourra reprocher
- Chaque carte propose deux mots, le deuxième mot est plus difficile, mais parfois vraiment très difficile. En pratique, la perception de la difficulté dépend d'un joueur à l'autre.
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Abordable, entraînant... et plus complexe que d'apparence
On part sur le principe du Pictionary, donc apparemment c'est assez simple. Pas compliqué donc de convaincre ses invités à y jouer. Mais très vite la contrainte liée au principe des pixels prend le devant. Du coup, cela stresse bien quand il faut dessiner l'impossible avec quelques pixels. Et puis miracle, on pense avoir réussi son dessin. Une fois la carte retournée et montrée à l'équipe adverse, c'est incompréhension ou fou-rire... y compris de son partenaire, qui pourtant lui connaît le mot à dessiner mais n'en revient pas de la manière dont vous l'avez exécuté... Puis étonnamment, les adversaires trouvent la solution. C'est souvent la combinaison des deux dessins d'une équipe qui permet à l'autre de découvrir le mot caché.
C'est un jeu d'abord simple, donc idéal pour s'y lancer, puis complexe une fois lancé, donc idéal pour y rester. Un must.
Nombre de parties: beaucoup de parties jouées (plus de 5)
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