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Cléopatre et la société des architectes

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Cléopatre et la société des architectes (couverture)

A Gizeh, le nez du Grand Sphinx vient de tomber et Cléopâtre est rentrée dans une colère folle! Pour l'apaiser, la Société des Architectes a demandé à ses membres d’unir leurs efforts pour lui construire un nouveau et magnifique palais près d'Alexandrie. En dépit d'une intense compétition, le chantier progresse rapidement. Saurez-vous devenir l'architecte le plus célèbre et le plus riche de tout le Royaume du Nil? Ou bien la tentation vous conduira-t-elle à signer un pacte insensé avec les adorateurs corrompus de Sobek, vous acheminant vers une mort violente dans le ventre de l'animal de compagnie préféré de Cléopâtre, son crocodile sacré?

Un jeu de Bruno Cathala, Ludovic Maublanc,
illustré par Julien Delval,
édité par Days of Wonder (2006)

Prix de Saint-Herblain
Finaliste (2007)
Disponibilité:Plus disponible à la vente
Cote cœur de NIM:
Cote cœur joueurs:
(1 avis)
Joueurs:3 - 5
Âge:à partir de 10 ans
Durée:Moyen (<60 min)
Public:un ado (12-16 ans)
un adulte (16 ans et +)
 
Type:Jeu de construction et de gestion
Thèmes:Afrique
Antiquité
Egypte
Histoire
Urbanisme / Construction
 
Complexité:   complexe
Réflexion:    
Stratégie:    
Interactivité:    
Convivialité:    
Contrôle:    
Thème:   immersif
Graphisme:   admirable graphisme
Matériel:   excellent matériel
 
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Galerie photo


Le matériel de jeu sorti de la boîte. De gauche à droite, de haut en bas: le couvercle, le rangement des cartes et pions, le "chantier", la règle du jeu, le dessous de la boîte (que l'on retourne pour figurer le palais de Cléopâtre), l'allée centrale d'accès au palais, les jardins du palais, les aides de jeu.


Le matériel de jeu déployé, en cours de partie. Difficile de ne pas être pantois d'admiration, n'est-ce pas?


Le matériel de jeu du joueur. Une pyramide "tirelire" pour entreposer les jetons de corruption, 2 statuettes d'Anubis à placer dans le palais de Cléopâtre, 3 jetons "Marchands du Nil" (fournisseurs de ressources), quelques talents (la monnaie du jeu, le but étant d'être le plus riche en fin de partie), des cartes de ressources et de complices corrompus, une aide de jeu.


Le palais en cours de construction. Les joueurs doivent contribuer à 6 types de construction: les 2 obélisques (que l'on aperçoit au début de l'allée de Cléopâtre), les 6 sphinxs (de part et d'autre de l'allée, derrière les obélisques), les 2 montants de porte du palais, les murs entourant le palais, les mosaïques sacrées (dans le jardin au-dessus du palais), le trône sur son piédestal (dans le jardin du palais).


Le jardin du palais, dans lequel les joueurs construisent les mosaïques sacrées et le trône de Cléopâtre sur son piédestal.


Au fur et à mesure de l'avancée des travaux, Cléopâtre progresse sur l'allée du palais. Lorsqu'elle atteint la cinquième case de l'allée (5 constructions sur les 6 sont complétées), la partie prend fin.


Les 6 sphinx jouxtent l'allée du palais de Cléopâtre.


Les joueurs installent leurs statuettes d'Anubis dans les aires du jardin de Cléopâtre. Chaque aire du jardin contrôlée permet au joueur de se délester de jetons de corruption en fin de partie. Et c'est heureux, car le joueur finalement le plus corrompu sera jeté aux crocodiles! (il ne pourra pas être vainqueur).


La bonne idée de rangement: un plateau "chantier de construction" qui permet de sortir tous les éléments de construction de la boîte en un clin d'œil. Une fois les deux bacs thermoformés retirés de la boîte de jeu, on retourne celle-ci comme support du palais de Cléopâtre.

L'avis de NIM

Le "waaah..." de la découverte - Si vous être arrivés jusqu'ici, vous avez nécessairement aperçu la galerie des photos du jeu. Et c'est par un "waaah..." d'émerveillement que commence toujours la découverte de Cléopatre et la société des architectes. L'éditeur Days of Wonder nous a habitué à des jeux de grande qualité, mais en voyant Cléopatre et la société des architectes, on se dit qu'il s'est dépassé et que l'on se demande ce qu'il pourra encore inventer après ça (un jeu énorme? Sûrement!).

Les auteurs du jeu - Bruno Cathala est déjà un habitué de la maison Days of Wonder, puisqu'il y signe son troisième jeu après Le Collier de la Reine et Les Chevaliers de la Table Ronde, s'il-vous-plait! Quand à Ludovic Maublanc, on le connaît pour le récent Ca$h'n Gun$ édité chez nos amis de Repos Prod, mais il a aussi signé deux jeux en compagnie de Bruno Cathala ("Paparazzi", un jeu loufoque, et "Une Ombre sur White Chapel", en microédition, un jeu de déduction).

Découverte à l'ouverture de la boîte - Lorsque l'on ouvre la boîte, on découvre:

  • Une règle de jeu assez longue, mais c'est en raison des illustrations abondantes et des exemples: elle est finalement simple et limpide à comprendre.
  • Cinq aides de jeu, une par joueur. Lorsque l'on a lu et compris la règle, les aides de jeu permettent de ne plus devoir y retourner.
  • Deux plateaux de jeu: placés par-dessus et au devant du fond de la boîte retourné, pour représenter le palais de Cléopâtre en cours de construction.
  • Un "chantier" de jeu: on le retire en un clin d'œil de la boîte, il contient tous les éléments de construction du palais. C'est une superbe idée de Days of Wonder, car elle est à la fois esthétique et pratique.
  • Un autre réceptacle thermoformé qui accueille les cartes, devises, pyramides, jetons et figurines des joueurs, que l'on retire aussi en un clin d'œil.
  • Une fois la boîte vide, on la retourne, on la pare des deux plateaux représentant l'allée du palais et les jardins sacrés. De côté, on place le chantier, l'autel du grand prêtre, le marché, les réserves de talents et de corruption. On distribue à chaque joueur une mini-pyramide pour y entreposer secrètement ses jetons de corruption, quelques talents, des jetons de Marchands du Nil, des statuettes, quelques cartes de ressource et une aide de jeu.

Et voilà! On se sent un peu ivre d'une telle profusion de matériel, et on se demande déjà si le jeu sera complexe ou pas.

Le principe du jeu - Les joueurs sont des architectes qui contribuent à la construction d'un palais pour Cléopâtre. La reine est généreuse avec ses architectes les plus talentueux, aussi ceux-ci tentent-ils de se faire remarquer en construisant le plus rapidement possible. Pour cela, ils n'hésitent pas à se livrer à des pratiques douteuses, comme utiliser des matériaux en trompe-l'œil, obtenir des ravitaillements supplémentaires en contrebande, s'associer à des personnages douteux. Après tout, tant que la reine ne remarque pas vos pratiques corrompues, pourquoi s'en priver? Mais attention: à la fin de la partie, Cléopâtre découvrira le joueur le plus corrompu et le jettera aux crocodiles. Seul le plus riche parmi les survivants gagnera la partie.

La complexité - Après quelques tours de jeu, on a vite compris la simplicité du principe. A chaque tour, soit vous allez au marché pour piocher de nouvelles cartes (de ressources et corruption), soit vous construisez en dépensant vos cartes en main. Il y a bien des raffinements mais en gros, le jeu est aussi simple que cela.

L'ambiance du jeu - Un jeu de pioche-construction aurait pu être ennuyeux au possible. Le danger de ce type de jeu est l'interaction limitée entre les joueurs: chacun pioche dans son coin pour construire le premier. Il y a plusieurs moyens de remédier à ce risque. Dans Les Aventuriers du rail, l'interaction est générée un réseau ferroviaire commun, sujet à des blocages mutuels. Dans Cléopatre et la société des architectes, on sent la "french touch", un petit air d'"Astérix et Cléopâtre": la clé de l'ambiance est dans la corruption, pratiquement indispensable à la victoire, mais aussi génératrice de la défaite. Le plus souvent, c'est le niveau global de corruption qui conduit le climat de la partie: certaines sont très sobres et tout le monde se tient bien, d'autres sont gravement corrompues et tout le monde y va à cœur joie (non et non, je ne m'aventurerai pas dans des comparaisons avec certaines régions du paysage belge, voire hennuyer).

L'avis de NIM - Tout d'abord, il faut bien admettre que le matériel sublime contribue pour beaucoup à la volonté de vouloir découvrir le jeu. Ce n'est pas un hasard si, lors de la première présentation francophone du jeu à la Gencon 2006, à Paris, la foule se bousculait autour de l'unique exemplaire du jeu pour le pratiquer ou simplement le contempler. Mais ce que j'admire le plus dans Cléopatre et la société des architectes, c'est la capacité de l'éditeur Days of Wonder à flirter sur la frontière entre les jeux "grand public" et les jeux "pour gros joueurs". C'est en bonne partie le résultat du travail des auteurs, mais l'éditeur n'est pas étranger à plusieurs ajustements de la règle pour que le jeu cadre au mieux avec son public. C'est un exercice difficile mais "noble": l'éditeur ne vise pas la facilité, il "pousse" son public vers le haut avec des jeux séduisants, aux fondements simples mais à la pratique assez sophistiquée. En bref, Days of Wonder veut que vous en ayez pour votre argent. Voilà pourquoi le jeu rencontre un excellent accueil auprès d'un public, qui apprécie l'esthétique, l'ambiance générée par le thème, et la richesse des petits détails de la règle. Par contre, du côté des "gros joueurs", le jeu reçoit un accueil plus réservé, dû à la facture classique des mécanismes du jeu et à une interaction qui est plus générée par le thème que par les mécanismes. Parmi les nouveautés récentes du même éditeur, je pense que les plus gros joueurs se dirigeront volontiers vers Les Aventuriers du rail - Marklin, le plus abouti de la série, ou encore vers le fabuleux Les Chevaliers de la Table Ronde, significativement plus complexe mais aussi plus riche en interaction.

Les raisons d'aimer

  • Le matériel qui vous laisse pantois. Mais aussi les magnifiques illustrations de Julien Delval, habitué de la maison Days of Wonder (à notre plus grande joie).
  • Le jeu très fluide et dynamique (comme peut l'être par exemple Les Aventuriers du rail), grâce à un choix très simple d'actions: je pioche (pardon: je me rends au marché) ou je construis.
  • La corruption est le centre d'intérêt du jeu et fonctionne à merveille. Elle génère une ambiance amusante qui fait penser à Astérix et Cléopâtre.
  • Le jeu de construction des pentominos dans le jardin de Cléopâtre. Très malin! On pourrait pratiquement en dériver un jeu autonome.
  • Les aides de jeu très complètes permettent de ne jamais d'égarer.

On pourra reprocher

  • Le manque d'interaction entre les joueurs. C'est surtout l'ambiance "corruption" qui crée l'atmosphère du jeu, mais les mécanismes proprement dits encouragent trop peu l'interactivité.

Télécharger un aide-mémoire

Document: Voici une feuille d'aide de jeu alternative à l'originale, qui rappelle le coût de construction des éléments du palais en un tableau à double entrée. Cette organisation permet de répondre à la fois aux questions "Que coûte cette construction?" et "qu'est-ce que je peux construire avec... (artisan, bois, pierre, marbre, lapis)?".

Téléchargement:

Consigne de fabrication et d'utilisation: Imprimer sur papier A4. Utiliser séparément, ou fixer sur l'aide de jeu standard, ou éventuellement fabriquer une nouvelle aide de jeu complète à partir du recto standard et du verso proposé ici.

Avertissement: Ce document est mis à votre disposition gratuitement par Jeux de NIM pour un usage exclusivement privé. Toute autre utilisation (incluant entre autre la vente, l’offre conjointe à une vente, la distribution lors de manifestations publiques) est interdite sans l’accord écrit de Jeux de NIM - NIMCONSULT S.P.R.L. Les illustrations de ce document qui sont reprises des illustrations ou des éléments du jeu sont et restent la propriété de leurs propriétaires. Le jeu, la règle du jeu originale et les illustrations du jeu sont la propriété des auteurs, illustrateurs, éditeurs et distributeurs respectifs.

Variante pour 2 joueurs

(règle proposée par les auteurs du jeu)

  • Retirer les mendiants et les ambassadeurs du jeu de cartes.
  • Le jeu se déroule exactement comme dans les règles normales.
  • En fin de partie, le joueur le plus corrompu n'est pas jeté aux crocodiles. Par contre, il paie un impôt en fonction de la différence de jetons de corruption entre les deux joueurs. Si "n" est la différence de jetons de corruption entre les deux joueurs, le joueur le plus corrompu doit payer un impôt est de 1 + 2 + ... + n.
  • Comme dans la règle normale, le joueur le plus riche gagne finalement la partie.

L'avis des joueurs

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muemjoapno

4 avis - 163 notes - 14ème contributeur
posté le 20/02/2012

Reportage photo

Consultez les 23 photos de reportage de "Cléopatre et la société des architectes". CLIQUEZ ICI.

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