Burdigala
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photo: Ideal
An 56 avant JC. Vous assistez l’architecte romain Publius Crassus lors de l’édification des principaux bâtiments de Bordeaux, nommée Burdigala à cette époque. Etendez votre prestige grâce à la construction, mais aussi en contrôlant le commerce du port fluvial...
Un jeu de Bruno Cathala,
illustré par Maria-Paz Matthey,
édité par Ideal (2011)
| Disponibilité: | Plus disponible à la vente |
Vue d'ensemble du matériel de jeu
Bruno Cathala est dans une période de jaillissement d'idées. On le voit partoût, produisant des petits jeux de cartes ou de plateau, des jeux de réflexion ou d'ambiance, des jeux en papier/carton ou pour tablettes électroniques.
Avec l'habitude, on reconnaît la Bruno's touch, et dans le cas de Burdigala c'est particulièrement facile puisqu'il y réutilise un de ses ingrédients fétiches: la corruption. Mais ce n'est qu'une des saveurs du jeu, voyons donc de quoi le vin est fait.
Je parle de vin puisque Burdigala nous parle de la ville de Bordeaux, dans sa période antique, comme son nom l'indique bien.
Bordeaux est un lieu stratégique d'échanges commerciaux. Pour marquer son importance, Rome charge l'architecte Publius Crassus de l'édification de bâtiments prestigieux dans la ville.
C'est dans ce contexte que vous, les joueurs, allez contribuer à l'essor de Bordeaux en participant à la construction de ses bâtiments de prestige et à l'essor des échanges commerciaux de son port.
Le principe du jeu - Le plateau de jeu représente la ville de Bordeaux avec ses quartiers et son port de commerce. Les quartiers contiennent un ou deux chantiers de bâtiments distribués au hasard. Ils sont séparés par des routes et par le fleuve. Les joueurs y déplacent leurs architectes pour faire progresser les chantiers et obtenir des marchandises sur le port.
Chaque fois qu'un joueur déplace un architecte, il ajoute un matériau sur un chantier voisin de son point d'arrivée. Poser un matériau rapporte des points de victoire. Terminer un chantier en rapporte généralement plus, mais offre aussi une carte d'influence à tous les architectes amis et adverses qui sont à proximité. Les cartes d'influence offrent toutes sortes d'avantages au cours de la partie.
Sur les emplacements portuaires, l'architecte gagne aussi des marchandises qui rapportent des points de victoire à la fin de la partie.
Les joueurs déplacent leurs architectes avec des dés! Ca peut vous étonner, mais rassurez-vous ce n'est pas un jeu de l'oie. Les routes sur le plateau offrent une grande liberté de déplacement. Une seule valeur de dé offre plusieurs possibilités de destination. Ensuite, vous avez 2 (ou 3) architectes sur le plateau, donc encore plus de possibilités. Et enfin, vous lancez 2 dés, et vous choisissez lequel des deux résultats vous souhaitez utiliser.
Pour pimenter le jeu, obtenir un double ou un total de 7 avec les dés vous offre un avantage, moyennant corruption. C'est intéressant, mais à double tranchant, puisque la corruption peut vous faire perdre beaucoup de points en fin de partie.
L'ambiance du jeu - Burdigala est un jeu taillé pour être accessible (donc familial), malin (parce que les choix sont variés), et riche en rebondissements (les bâtiments, les cartes d'influence, les marchandises, la corruption). Qui dit rebondissements dit hasard, mais ne comptez pas gagner en jouant n'importe comment, parce qu'il y a de vrais choix tactiques ou même stratégiques à faire.
J'avoue ne pas accrocher aux graphismes du jeu et pourtant j'apprécie la démarche faite pour choisir l'illustrateur (un concours de jeunes illustrateurs). C'est une question de goût, puisque je connais des joueurs qui m'ont dit les trouver très jolis.
Dans tous les cas, si vous aimez la Bruno Cathala's touch, vous serez une fois de plus comblés. Burdigala est un jeu qui assemble beaucoup de bonnes idées pour en faire un jeu familial riche en choix et en rebondissements.
Les raisons d'aimer
- Un jeu accessible mais riche en mécanismes et en rebondissements.
- Un jeu où les choix tactiques sont nombreux mais qui offre à chacun une chance de gagner en jouant raisonnablement bien.
On pourra reprocher
- C'est un jeu pour opportunistes, le hasard pourra bouder les stratèges. En particulier, ne jamais obtenir de doubles ou de 7 aux lancer de dés sera généralement fatal au joueur malchanceux (une chance sur 3 d'obtenir un des deux à chaque lancer).
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un jeu familial rare de part ses mécanismes. En effet, les jeux familiaux que j'ai (The Island...) sont surtout basés sur un theme d'ambiance, et un jeu chaotique surtout orienté fun pour toute la famille.
Ici c'est différent, il s'agit d'un vrai jeu de gestion à partir de 8 ans (il faudra tout de même un adulte pour diriger la partie).
Plusieurs mécanismes sympa (les cartes marchandises, les chantiers à terminer avant les autres, la corruption...).
Par contre, un petit défaut :
la première moitié de partie (les 25 premières minutes) sont en général assez calme et pas très fun (on essaie de marquer le maximum de points de victoire). La seconde partie s'accélère et regorge de petits coups bas.
Nombre de parties: quelques parties jouées (2-5)
Consultez les 4 photos de reportage de "Burdigala". CLIQUEZ ICI.
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