Santorini

Bon, disons-le tout de suite, ne vous fiez pas à ma note, c'est juste que ce jeu n'est pas fait pour moi.

Santorini, c'est typiquement le jeu, comme les échecs, le Quixo, le Quarto, l'Othello, les dames chinoises (liste non exhaustive), dont je pourrais faire une partie par an, mais pas plus. Plus maintenant. Plus envie. Il serait sorti il y a 30-40 ans, ça n'aurait pas été la même limonade. Mais ça, c'est moi, ce n'est pas le jeu qui est à mettre en cause.

Alors ce n'est pas un mauvais jeu, loin de là, il offre de bonnes possibilités de réflexion, mais c'est trop abstrait et trop prise de tête. Même thématisé. Parce qu'au-delà de l'habillage des tours, des dieux et des ouvriers, ça reste tout de même un jeu abstrait où on doit faire une pile de 3, et poser un ouvrier en haut avant que l'adversaire ne ferme cette pile en posant une quatrième forme, le dôme.

Voilà, les règles sont vraiment simples à appréhender, à votre tour de jeu, il faut déplacer un de vos ouvriers sur une case adjacente et non occupée par un autre ouvrier, ni par une tour trop haute, c'est obligatoire, et ensuite construire un étage de tour sur une case adjacente. Rien que ça, ça commence à devenir compliqué au fur et à mesure que la ville se développe. Un ouvrier ne peut monter qu'un étage de tour à la fois (vous commencez à voir la stratégie?), et je vous rappelle qu'il faut monter au 3e étage d'une tour pour gagner, mais il n'y a pas de contrainte lorsqu'il descend. On peut gagner aussi en faisant perdre son adversaire, en le bloquant : s'il ne peut pas bouger ou construire, il a perdu.

C'est simple mais redoutablement efficace, car on arrive rapidement à se faire des nœuds au cerveau, soit pour monter sa stratégie, soit pour contrer celle de son adversaire, car il faut bien faire attention à tout. Et des coups tordus il y en aura.

Après, vous pouvez jouer des cartes de divinité pour renouveler le jeu, chose que je n'ai pas encore faite (même si d'après certains retours, elles sont parfois source de déséquilibrage), qui vous apportent des capacités supplémentaires. Exemple: avec Demeter, votre ouvrier peut construire une fois supplémentaire, mais pas sur la même case. Ca peut rajouter du fun à la partie. A la base, ce jeu peut se jouer jusque 4 joueurs mais je pense qu'il est vraiment intéressant à 2 joueurs. La règle le précise également. Il faut donc le savoir.

La mise en place est très rapide, les parties sont courtes et demandent donc une revanche.

Le design un peu enfantin peut plaire aux enfants.

Au final, si vous aimez les jeux de stratégie abstraits qui font chauffer les neurones, avec ce petit plus de construction 3D, ce jeu est fait pour vous.

J'ai joué à ce jeu dans un café ludique. C'était un interlude intéressant. À trois joueuses, chaque partie a duré une quinzaine de minutes, alors c'est définitivement un jeu d'assez courte durée. Ce qui est surprenant, car la boîte est assez grosse (ce genre de grosse boîte continent généralement des jeux plus complexe).

On m'avait parlé de ce jeu en le comparant aux dames. Ce n'est pas une mauvaise analogie, je crois. Disons que ce sont les dames... en 3D... dans lesquelles chaque joueur ne contrôle que 2 jetons. Et puis bon, il y a d'autres différences aussi. Alors au final, ce n'est pas vraiment les dames haha! Mais le mécanisme de jeu rappelle ce classique.

Après avoir joué, je peux dire que je n'ai pas envie d'acheter ce jeu et je ne conseille pas de l'acheter non plus. Mais si vous le voyez dans un café ludique, essayez l'expérience! Ce n'est pas inintéressant, c'est juste que je ne pense pas que le rapport qualité/prix soit intéressant.

Il y avait aussi des cartes divinités, qui servaient à donner à chaque joueur un pouvoir particulier. Mes amies et moi avons trouvé que certains dieux étaient trop puissants par rapport à d'autres.

Santorini est un jeu assez difficile à accrocher, nulissime à 3, et indescriptible à 4, mais à 2, avec une bonne connaissance du jeu, des cartes, et un peu de reflexion, il devient une pépite d'or... NON, de diamant ! Après plus de 400 parties dans mon collège (d'ailleurs il y a un article sur cet atelier Santo sur trictrac.net) je ne m'en lasse pas. Certaines parties peuvent etre incroyable, et il y a toujours moyen de changer l'avantage. Le jeu necessite cependant de virer quelques cartes (Pan, Chaos, Poseidon ? peut etre Charybde et les perso de hasard dans l'extension) et de jouer avec des règles peut etre un peu adaptées. Voila, doncau final Santo est un jeu cool...

Jeu plaisant à jouer. Temps de jeu court, du coup on fait facilement une revanche... Le matériel est agréable à manipuler. C'est un jeu idéal pour 2 joureurs. Dommage que les règles françaises soient en noir et blanc.

Bon, quand il a fallu que j'indique le nombre de parties jouées, j'ai été bien embêté de voir : Énormément (plus de 20)

Je commence à avoir une belle expérience de ce jeu sur lequel je cumule environ 800 parties jouées ces 3 dernières années et plus de 12000 parties supervisées sur la même période. En effet, j'anime un atelier autour de ce jeu dans le collège où je travaille et malgré l'avalanche de parties, je n'ai aucun joueurs qui pense avoir fait le tour des incroyables subtilités de ce monument. Et plus on joue, plus on se rend compte de l'exceptionnelle richesse de ce jeu. Dans les jeux modernes, je ne lui trouve aucun équivalent. La courbe d'apprentissage est vertigineuse, les possibilités d'affrontement sont riches... Par contre, pour commencer à comprendre l'intérêt de ce genre de jeux, il faut vraiment avoir la chance d'y jouer contre une multitude d’adversaires différents. Si on joue à deux et toujours contre la même personne, on peut s'enfermer dans une logique étroite et passer à côté d'énormément de richesses.

Certains commentaires indiquent des déséquilibres entre les cartes. Ce n'est pas faux. Mais c'est vraiment rare. Certaines cartes semblent parfois trop fortes ou pas assez mais dans la plupart des cas, l'expérience nous permet de réviser notre jugement.

Comme il existe tout de même des situations déséquilibrés, nous avons introduit une variante avec mes élèves. J'explique : - 3 cartes sont tirées au sort. - le joueur le plus expérimenté doit en virer une pour proposer le duel le plus équilibré possible. - parmi les deux cartes restantes, le joueurs le moins expérimenté choisit celle qu'il voudra jouer et celle qu'il laisse à son adversaire

Honnêtement, avec cette variante il y a très rarement des parties déséquilibrées et la plupart du temps, quand elles le sont, c'est parce que le choix de la carte à éliminer a été mal fait.

Autres points à aborder : c'est simplement un jeu à deux. Les variantes à 3 ou 4 joueurs n'ont aucun intérêt.